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C'est un fait: l'apiculture en Wallonie est hobbyiste. La plupart des ruchers sont soignés par des amateurs au sens le plus noble du terme.
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La ruche, même si elle comporte plusieurs dizaines de millier d’habitants, est souvent vu par les apiculteurs comme un animal. On dit de celle-ci qu’elle est douce, de celle-la qu’elle est besogneuse d’une autre que c’est notre « raceuse ». Et même si parfois on entend parler de la flemmarde, de la rosse, de la bricoleuse, de la bâtarde, de l’essaimmeuse, … (j’en passe et des meilleures) nous nous attachons bien souvent à la plupart d’entre elles.
Et quand vient le temps de la récolte, malgré le travail que cela représente c’est souvent un plaisir.
Ne croyez pas qu’il suffisse d’ouvrir un robinet pour que le miel coule, c’est un travail complet si ce n’est complexe.
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| Il y a, bien évidemment, plusieurs manières de procéder et je ne permettrai pas de critiquer l’une ou l’autre, mais simplement de décrire, ici, ma méthode. |
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Première étape : préparation et choix des cadres.
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Quelque jours avant d’extraire je cherche un jour sec parmi les prévisions météorologiques. La veille, je vais placer mes chasses abeilles. C’est un dispositif à mettre entre deux hausses qui fera en sorte que les abeilles qui descendent ne puisse remonter dans la partie qui sera récoltée le lendemain.  |
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Il s’agit évidemment d’une intervention qui demande plus que de simplement le mettre entre le corps et les hausses. En effet la colonie s’est souvent développée en fonction de taille de sa ruche et il ne faut pas concentrer tout le monde dans un l’espace du corps de ruche. Je laisse sur le corps la grille à reine, au dessus une hausse dans laquelle je place les cadres peu ou pas operculés. Souvent j’y joins deux ou trois cadres nouvellement gaufrés. je dépose le chasse-abeilles et mets les une, deux ou trois hausses que je compte emporter le lendemain. Il ne faut pas s’inquiéter qu’une hausse soit incomplète, après le chasse abeilles. Pendant cette manipulation je prélève souvent une goutte de miel pour en mesurer le taux d’humidité. Cette année (en 2023) j’ai été surpris par du miel venant de cadres totalement operculés dépassant allègrement les 19,5 %. 
À contrario, des cadres fraîchement remplis sans aucun opercules présentaient un taux d’humidité inférieur à 17 %.
je mets donc en fonction le déshumidificateur dans la pièce ou je vais stocker les hausses.
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| Deuxième étape : récolte des cadres et stockage. |
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Merci les chasse-abeilles, le lendemain, quand j’ouvre le dessus des ruches il ne reste sur les cadres que quelques individus ailés que je brosse délicatement avant de déposer leur lieux de travail dans les deux boites de transport figurant dans le matériel disponible de Bee Wing Beauvechain. Trente mètres de brouette plus loin. je remets les cadres dans leur hausse
L’avantage des bacs de transport ? Ils sont fermés et mes amies ne me suivent pas jusqu’au lieux de stockage si près du rucher.
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À Beauvechain, l'A.S.B.L. Bee Wing dispose, entre autre, d’une miellerie commune.
Mais il faut parfois attendre un jour ou deux entre notre récolte et l’extraction.
Si entre ces deux étapes ou si, comme cette
année le miel est fort humide, je dispose mes hausses en colonne(s), surélevé(es) du sol.
Je place un ventilateur au-dessus pour que l’air sec du local (merci le déshumidificateur)
passe entre les cadres récoltés.
Il ne reste plus, le jour venu, qu’à charger les
hausses et se rendre au local.
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Troisième étape : extraction
Une fois la petite mise en place du matériel terminé, je dispose les cadre sur le bac à désoperculer et, à l’aide d’une fourchette, j’ôte les opercules en commençant par le bas. Régulièrement je teste l’humidité. Les cadres sont placés dans l’extracteur centrifuge qui, une fois lancé, permet d’éjecter le miel sur ses parois.
Le miel est filtré par un double filtre et récolté dans un seau. Cela évite de retrouver de la cire dans le miel.
On teste évidemment le taux d’humidité du miel de chaque seau et du résultat final.
Mais pourquoi mesurer ce taux d’humidité ? Le miel est un aliment sucré pouvant fermenter et transformant ainsi le glucose en alcool. Au delà de 17,5 % les risques de fermentation apparaissent. Il est cependant très rare de voire un miel sous 18 % se mettre à fermenter car plus le miel contient du fructose et moins vite il fermente. Plus il contient de glucose et plus le risque est élevé. Le seul taux d’humidité n’est donc pas un indicateur absolu bien qu'au-delà de 21 % le risque se mue en certitude...
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La mesure du taux d'humidité de fait avec un réfractomètre. Manipulez-le avec précaution et calibrez-le chaque année pour qu'il vous indique le taux exact.
Un kit de calibrage est constitué d'un liquide dont le taux humidité est précisé et d'un petit prisme de quelques mm. Placer une goutte sur le réfractomètre, déposer le prisme, refermer la partie transparente , dégager la vis de réglage et la tourner pour faire correspondre le taux du produit avec la visée. Ranger précautionneusement le petit prisme, sans celui-ci le kit est impossible à utiliser.
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Quatrième étape : maturation et ensemencement
Le miel, à l’extraction, est presque toujours liquide. Mais il ne le restera pas : tous les miels cristallisent et deviennent plus ou moins durs. Ne rien faire c’est risquer de se retrouver avec un miel dur avec des cristaux de glucose pouvant faire croire au non initiés que l’on aurait ajouter du sucre.
Pour casser cette cristallisation « sauvage », on mélange régulièrement le miel dans son maturateur. Idéalement toute les heures pendant une minute pendant… personne ne le sait à l'avance: Cela dépend, entre autre, du rapport glucose-fructose.
Une autre méthode, celle qu je pratique, est de garder un miel bien crémeux de l'an passé et d’en rajouter entre 5 et 10 % dans la récolte. On mélange régulièrement le tout pendant 2 jours. Le miel a alors tendance à rejoindre la texture ajoutée. enfin, je descend la température au alentour de 18 °C avec un air conditionné si nécessaire et je mets en pots.
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Cinquième étape : mise en pot et étiquetage
La masse dans le maturateur va, un moment donné, marbrer puis devenir mat. Il faut alors le mettre tout de suite en pot car il est encore liquide. Rater ce signal peut vous amener à vous retrouver avec un gros pot de 100 kg de miel…
La patience est de rigueur : une balance et remplir les pots un à un…
L’étiquetage se fait aussi de manière manuelle. Personnellement j’utilise de la colle à tapisser qui ne laisse pas de trace sur les étiquettes que j’imprime et découpe à la main. Il ne reste plus qu'à les coller
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Dernière étape : mais, mais… cela dépasse le titre !
Oui, mais bon, juste pour les citer :
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faire relécher les cadres
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trier et fondre la cire des cadres mal bâtis ou trop vieux
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ranger les hausses en les préservant de la fausse teigne
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ranger et nettoyer tout le matériel des étapes précédentes
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et enfin D É G U S T E R
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